dimanche, mai 15, 2005

ready?

Comme je suis persuadée que tout le monde attend impatiemment la suite de cette histoire allemande formidable, je prends mon courage à deux pieds et je saute dans la mare sans trop perdre de temps. Aujourd'hui je vais même écrire un long chapitre, et ce sera l'avant-dernier de l'histoire, parce que quand même, ça fait un trop long moment que ça dure cette affaire.
J'en étais où déjà?
uhuhuhu
Mesdames, je sais bien que vous êtes toutes amoureuses de Dieter, le bellâtre (mais il n'est pas superficiel, non non non, c'est un homme qui a bien des qualités mais fort peu de défauts, et oui c'est rare), mais je crains que son coeur soit pris pour le moment. Et puis quand on doit résoudre le mystère des insectes tueurs, on n'a pas trop le temps de follâtrer non plus.

Revenons momentanément au bar d'Ulrich. Souvenez vous de l'ambiance qui y règne, des rires gras dans tous les coins, des gars qui se la jouent, enfin tout parait a priori normal dans ce lieu de perversion plein d'alcool et de bonzommes qui parlent de choses grivoises pas du tout élégamment. Sauf qu'il y a un léger problème technique, et que personne ne s'en doute (sauf nous, c'est tout l'intérêt de la chose), les petits bébés frepions - qui sont sur le point d'éclore trois pâtés de maisons plus loin- vont bientôt arriver et perturber cette ambiance tranquille paisible et quelque peu mâle. Pour que vous visualisiez bien le lieu tel que je l'imagine, je vous le décris. Ben ui, que maintenant, mais que voulez vous, chaque chose en son temps, ou bien alors qui vient à point pour qui sait attendre. Alors imaginez une rue passante, un petit pub dont la devanture est allez...verte. Au dessus de votre tête, vous pouvez voir l'enseigne. C'est écrit en lettres d'or "Golden". Vous poussez la porte, qui n'est pas poussièreuse, parce que Ulrich est quelque peu maniaque et l'astique tous les jours. Là se présente un pub tout à fait charmant. En face, un bar en chêne (ne regardez pas trop Ulrich, il se la pète là avec sa marinière), devant lequel se situent quelques grands tabourets forts jolis, qui comportent des petites fioritures témoignant d'un travail manuel fort soigné. Derrière le bar, des trucs à bière là, dont je ne connais pas le nom pour de vrai. Et apposées au mur, pas moins de trois étagères blindées de bouteilles d'alcool en tous genres (l'abus est mauvais pour la santé). Oh, il y a un percolateur aussi. Fatal, celui-là, sans vouloir gâcher le suspense. La salle est plutôt grande, avec une dizaine de tables rectangulaires autour desquelles sont disposées des chaises ikéa vernies par Ulrich lui-même. Le sol, c'est du parquet. Ben oui, j'avais envie de mettre du parquet là dedans. Partout sur les murs, on peut voir des photos de footballeurs allemands encadrées. N'oublions pas que les allemands savent jouer au foot (enfin, je crois). Au fond, près du bar, il y a un petit couloir qui mène aux toilettes. Non je ne décrirai pas les toilettes, c'est bon hein, tout le monde sait à quoi ça ressemble. Et puis c'est bien de laisser sa part de rêve au lecteur uhuhuhu.
Voilà pour le décor. Il est 18.30, le bar est bondé, ça sent un peu le houblon (non, beaucoup), le lieu est très bruyant.
Laissons là ces braillards pour revenir un peu à Dieter, depuis tout ce temps, on ce demande ce qu'il fabrique. Figurez vous qu'il en avait marre de sentir le fauve, et qu'il a couru chez lui se doucher, mettre trois mille tonnes de mennen pour nous les hommes, un paquet de gel ultra fixant. Ensuite, je crois bien qu'il sort de sa penderie toutes ces fringues afin de les essayer une à une, finit par trouver un futal correct et un polo qui va avec. OUf hein. Argh, mince, le voilà qui se regarde dans le miroir. Oups, un gros boutus là sur le front. Aïe aïe aïe. Un petit coup de stick (il sait prendre soin de son corps et dispose de toute une panoplie de soins pour le visage)(et le corps aussi). Il allume la radio. Ne me demandez pas pourquoi, il avait envie d'écouter les nouvelles. Là il n'apprend que ce qu'il ne sait déjà.
Il sort de son appartement (un duplex) et se dirige, le sourire aux lèvres, vers le lieu d'habitation de sa dulcinée. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il ne va pas sourire longtemps. Alors qu'il marche tranquillement dans la rue, l'air un peu benêt, la tête dans les nuages, il croise un homme qui ressemble fort à Derrick. Hum hum se dit-il, j'ai déjà vu cet individu quelque part (sic). Il continue benoîtement son chemin.

Alors que cet homme rêveur songe à sa nuit d'amour (ben oui, il est humain), il aperçoit au loin un rassemblement d'individus. Oulà, la panique, on dirait. Dieter semble percuter enfin et sortir de son monde de luxure potentielle. Il accourt donc, et là constate qu'au milieu du trottoir gît un gros chien, tout boursouflé de partout, tout mort. Beurk. N'appelez pas la SPA hein, ce n'est pas de ma faute non plus. Ce sont les frepions, crie alors notre héros en se tapant le front (ça aurait mis KO n'importe qui). Tout le monde ignorant ce que peuvent être ces bestioles, les gens se dispersent en haussant les épaules (sont un peu cons). Ils pensaient que c'était la mixomatose, ou la rage, du coup il sont rassurés (les cons!). Dieter appelle immédiatement le cabinet vétérinaire. Personne. Christian est au bar, le couillon. Du coup, il réussit à joindre la morgue, et des gens en combinaisons jaunes viennent enlever le chien du trottoir. Pour l'examiner. Dieter vient avec eux, il a oublié Birgit (ouh ouh le gros pas galant haaaaaaaaaaan).
En autopsiant le iench, les experts se rendent compte que l'espèce piqueuse a muté.
Faudrait avant tout lancer l'alerte générale, je crois là, non?
Avant que tout le monde se fasse piquer, faut peut-être évacuer légèrement les lieux?
Hein que ça serait une bonne idée ça hein, avant de terminer en grosses boursouflures rougies et informes. M'enfin, chacun son choix aussi (tudutudutu).

Ils décident donc d'évacuer la ville. Comme si les frepions étaient suffisamment débiles pour se cantonner aux strictes frontières de la ville. Ben oui, ils sont comme ça, et on n'y peut rien changer. Là une annonce radiotélévisée est passée, on appelle les services de l'armée (ouh des grands soldats plein de galons vont débarquer ouh ouh ouh).

Qu'ils se dépêchent, parce que les bébés frepions ont éclos, et ils font BZZ BZZ très très fort en direction du centre de Regensburg. Vu que ce ne sont que des bébés, ils ne vont pas encore très vite.

Dieter, qui aime faire son commandeur, dirige les opérations d'évacuation. Pourquoi lui et pas le maire, par exemple? J'en sais rien, c'est lui le héros et puis c'est tout. Un policier lui apporte un dossier, pour le cliché. Sauf que dans ce dossier, il y a le portrait de Kaspar, le vilain laborantin. Oh! s'exclame t'il. Mais c'est le Derrick que j'ai croisé tout à l'heure. Han la vache, je suis donc si crétin, tant de monde risque sa vie et moi je ne pense qu'à mon rendez vous galant? Il se frappe le front encore une fois. Il prévient donc le maire de cette désagréable découverte, tout en ayant carrément honte de son omission.
Il décide quand même de prévenir Birgit qu'il ne pourra la rejoindre pour le dîner, et celle-ci a l'air fort contrariée. Oui, parce que c'est une trouillée de la laïfe, elle supplie Dieter de courir la chercher immédiatement, elle a trop peur sans lui (encore un cliché). Il acquiesce en ronchonnant. Alors qu'il vole au secours de sa belle, il tamponne quelqu'un. C'est qui, à votre avis? Ben oui, Kaspar. Il le regarde en rugissant bruyamment, et soudain muni d'une force herculéenne, le saisit par le colbac et le traine sur le trottoir avec l'intention de le livrer à la police. Mais cette fois, il n'oublie pas Birgit, et enferme tant bien que mal le mécréant dans un cabinet mobile (de chantier). Comme il est un peu macgyver sur les bords, il trouve le moyen de verrouiller la chose, et court rejoindre Birgit.
Celle ci l'attendait avec impatience, et transie d'inquiétude, sert dans ses bras le beau Dieter tout en lui lâchant un bisou dans le cou. Fort surpris, Dieter regarde la jeune femme dans le yeux pendant au moins 30 secondes (c'est son record), et ils repartent main dans la main en direction du centre ville. Ils se dépêchent un peu, ce qui est moyen glamour.

Rassurez vous, certaines personnes vont refuser l'évacuation, d'autres vont rester coincées, ce qui fera du boulot pour les frepions.

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