lundi, décembre 20, 2004

ça continue encore et encore

Bref petit rappel pour ceux qui ne suivent pas au fond là-bas. Alors voilà, y'a des frelons piquants (deux, pour l'instant. ne vous moquez pas) mais alors super dangereux qui se sont échappés du laboratoire top secret de Kaspar, le méchant génético-biologiste (je donne le nom que je veux à mes personnages d'abord). C'est pas qu'ils soient méchants, non, en fait ils sont juste un peu agressifs et aiment bien piquer les gens. Bon d'accord, ils sont méchants. Surtout qu'ils sont génétiquement modifiés, donc potentiellement invincibles. Alors si tu habites dans le coin, fais attention (un homme prévenu en vaut deux m'a-t'on jadis répété).


Pendant que les vilaines bêtes d'insectes méchants agressifs et tout l'attirail batifolent dans un endroit glauque, parce qu'il ne peut en être autrement, les gentils commencent aussi à s'inquiéter. C'est pas gentil de les regarder en rigolant, hein, mais imaginez donc leur ville où jamais rien ne se passe (d'intéressant), tout d'un coup surviennent des tas de morts suspectes! Surtout qu'au départ, personne ne sait de quoi des gens en bonne santé se mettent à mourur comme ça mine que rien alors que PERSONNE NE S Y ATTENDAIT! C'est ça le truc aussi, hein, c'est quand même mortel (uhuuhuhuh).
Bref, trêve de plaisanterie idiote aussi, finalement je suis là pour écrire une histoire à faire trembler le monde, et pas pour me ridiculiser en live.
Poursuivons allégremment.

Faisons une escale brève et rapide (comment ça je radote?) à la morgue. C'est le branlebas de combat là dedans, les gens. Une effeverscence pareille, ça ne s'est jamais vu à Regensburg. Jamais. Là, des blouses blanches s'agitent avec leurs scalpels, leurs couteaux, leurs appareils à découper des cages thoraciques, leurs aiguilles à racommoder la chair, leurs machines de découpation d'organes, enfin, tout un ensemble de personnes armées d'objets flambants neufs, puisqu'ils n'ont jamais servi hein, ce sont les premières autopsies du coin. Ben oui, Regensburg, c'est un peu comme chez Mickey, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, ils ne sont pas habitués à cette déferlante meurtrière :D Pour vous dire un secret un peu méchant, ben les gens là bas, les regensburgeois, ils sont fondamentalement tolérants, gentils, agréables, ouverts, intéressants, créatifs, originaux, beaux et psychologiquement fiables (mais en fait c'est pas vrai, ils font semblant pour attirer les touristes). A la morgue, nous pouvons retrouver notre Dieter chéri adoré, qui est adulé par la gent féminine toute entière mais qui fait semblant de l'ignorer.

Nul besoin de décrire Dieter, qui non seulement possède toutes les qualités des autres regensburgeois, mais il faut lui en rajouter une autre, le courage. Cet homme valeureux est courageux (il est né comme ça). Donc, Dieter est chez le médecin légiste (parce qu'il connait tout le monde), et, en sa qualité de pompier, il a évidemment accès à bien des informations. Comme celle d'apprendre que les victimes mystérieuses ont été piquées par un insecte inconnu qui a distillé dans leurs veines un poison extrêmement virulent. Dieter s'étonne, car quand même, on ne peut pas dire que Regensburg se situe dans un climat tropical. En plus, il remarque intelligemment (lui aussi sait se servir de super logiciels qui tchuent et qui regroupent des tas de données) que les personnes touchées n'ont fait aucun voyage à l'étranger (ben oui hein, à Regensburg, personne ne quitte Regensburg). Donc par conséquent, ce n'est pas un insecte tropical qui a voyagé dans un avion aux frais du contribuable. L'insecte est déjà adapté au climat (cherchez pas, c'est son ordinateur qui lui dit). C'est forcément un insecte qui vit sur place. Han là là, ça fait peur. Car si l'insecte vit sur place, ça veut dire aussi qu'il va y avoir d'autres piqûres, d'autres victimes, rholala comment on va faire ce n'est plus possible, on ne va pas pouvoir gérer.

Dieter va donc faire une mini-enquête à la mairie, parce qu'il est polyvalent comme garçon. Et puis ce qui arrange ses affaires, c'est que tout le monde se connait dans ce bled, donc il passe outre toutes les présentations qui prennent des plombes habituellement, là c'est hop salut ça va et direct la question. Le maire de la ville, Gustav, le reçoit aimablement. Ils discutent un peu de tout de rien, mais ça urge, donc Dieter décide d'y aller franco et pas par les chemins détournés. Gustav, qui était tranquillement assis dans son fauteuil de lusque en train de lire le voici local, n'aime pas être brusqué, mais il respecte à fond Dieter depuis que celui-ci l'a sauvé de la noyade lors d'une croisière sur le Rhin qui a mal fini. Il apprend donc à Dieter que non, personne de nouveau ne s'est installé à Regensburg depuis 4 ans 9 mois et 12 jours. Hum c'est étonnant murmure notre homme en se grattant pensivement la barbe de 3 jours 2 heures et 4 minutes; j'aurais juré que quelqu'un voulait du mal à notre bonne petite communauté et cherchait à nous agresser, poursuit-il en regardant les nuages par la baie vitrée. Il réchéflit encore un bon coup, et Gustav rajoute cependant qu'il a appris par la compagnie d'électricité qu'un nouveau contrat avait été ouvert il y a quelques mois au vieux manoir des Höchenberger. Hum, étrange, ce manoir est vide depuis que la vieille Höchenbidule est partie en croisière perpétuelle sur le Nil avec son nouvel amoureux. Etrange, oui, vraiment.

Birgit, quant à elle (ne cherchez pas, elle n'a pas honte de son prénom), fait des recherches pour sa classe à la bibliothèque. Elle se fait agresser par Renata, qui est bien la seule personne de la ville qui ne corresponde pas aux critères politiquement corrects de la population. Faut la comprendre aussi, la population, car franchemement, Renata en tient une couche monstrueuse. Aujourd'hui, elle a mis sa belle jupe bleu marine striée de bleu marine, son chemisier blanc à col brodé de pélicans au bord de l'eau, son gilet bleu marine à gros boutons couleur or, ses collants fin bleu marine, ses mocassins bleu marine, son collier de perles de culture, et enfin son serre-tête préféré, le bleu marine avec des petits points verts deci delà, pour la fantaisie évidemment. D'accord l'habit ne fait pas le moine, mais bon, généralement, l'habit trompe rarement quand il s'agit de Renata. Bref. Birgit qui a le sens de l'a propos cherche des informations sur les insectes, et plus particulièrement sur les insectes dangereux: les frelons par exemple, ou bien les scorpions. Elle en apprend de belles qu'elle note scrupuleusement sur des feuilles blanches, avec des stylos de toutes les couleurs, car elle aime le travail bien présenté. Renata lui cherche des noises, en lui demandant de faire moins de bruit en fermant ses stylos, ou alors d'arrêter de tourner les pages. Pff, portnaouak celle-là. Elle fera moins sa maligne quand elle se fera attaquer par des frelons transgéniques survoltés.

Evidemment, les piqûres de frelons ne passent pas inaperçues aux yeux de la presse, et notamment de la télévision. Une interview du médecin légiste (qui se fait aider par le véto, Christian, pour les autopsies, car vraiment y'a trop de boulot, et puis y'a des vaches aussi qui se sont fait piquer) passe aux infos de 20 heures. Et devinez qui regarde l'émission? Ben oui, Kaspar. Il fait oh ben scheisse merde alors, quel binz j'ai foutu moi avec mon bo'rdel? Il se fait immédiatement réprimander par les pontes de la Neuschwanstein corporation, qui voient déjà leurs gros sous s'envoler loin loin loin. Même qu'ils voient rouge, les chefs. Faut que Kaspar rectifie le tir, et vite, parce que sinon ça va sentir le brûlé dans son labo.

Dans le prochain épisode, on va apprendre comment Dieter fait connaissance avec Birgit, comment les frelons se reproduisent rapidement, comment d'autres gens vont mourur, comment Kaspar va se faire eu, et surtout comment ça va chauffer bzz bzz BZZBZZ à Regensburg.



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